Adjum Andrew Williams, CMI – Plans et Développement des Forces 

Souvent, lorsque des techniciens en météorologie (TECH MET) sont sur le terrain, on leur demande « Qu’est-ce que c’est que ce gros ballon? » Il semble que le mystère du gros ballon n’ait rien de mystérieux; de fait, c’est parfaitement sensé quand on sait de quoi il retourne. 

La BALMET, ou météorologie balistique, fait référence au soutien que les TECH MET apportent aux batteries de la Royal Canadian Horse Artillery (RCHA) sur le terrain. Les projectiles à haute énergie tirés par la RCHA voyagent dans l’atmosphère terrestre et sont affectés par la pression de l’air, la température et les vents. Ces facteurs environnementaux ont une incidence sur la précision des munitions balistiques tirées. Or, si ces facteurs sont connus, le tir peut être ajusté et la correction qui en découle améliore considérablement l’exactitude et la précision. C’est particulièrement important lorsque les unités de l’Artillerie appuient l’Infanterie ou d’autres unités au sol dans un espace de combat. 

Alors, comment ce « ballon gonflé à l’hélium » recueille-t-il ces données? La réponse est une invention datant de la Deuxième Guerre mondiale, soit le capteur/émetteur de radiosonde. Ce capteur est suspendu à un ballon météorologique fabriqué spécialement en néoprène/latex qui peut s’élever de 18 000 à 52 000 m (soit de 60 000 à 173 000 pi) et plus. En cours de route, la radiosonde transmet vers la surface des données météorologiques (température, pression de l’air et vents), par satellites GPS ou par une antenne de radiogoniométrie à théodolite en surface. 

Enfin, il y a une utilisation plus répandue des ballons météorologiques, soit leur contribution à la modélisation des prévisions météorologiques. Les modèles de prévisions météorologiques sont extrêmement complexes et ils recourent à des données météo historiques pour cerner les tendances et ensuite, les appliquer aux conditions météorologiques actuelles pour prédire ce qui se produira au cours des prochains jours. Les radiosondes sont l’un des nombreux systèmes de capteurs utilisés par des organismes comme Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) et la National Oceanographic and Atmospheric Agency (NOAA) pour alimenter en données atmosphériques brutes leurs modèles de prévisions météorologiques et informer à tout moment leurs spécialistes des prévisions météorologiques de ce qui se passe dans l’atmosphère.