Février 1945. Le 10 février, alors que les Canadiens sont à dix miles de la ligne Siegfried, malgré des conditions météorologiques et terrestres défavorables, l’état-major général décide qu’il y a plus à gagner qu’à perdre en ajoutant le poids de la 4e Division blindée canadienne dans la progression vers le Rhin. Ils traversèrent donc le Reichwald et pénétrèrent dans le Hochwald contre une résistance ennemie constante.

Les 2e et 4e divisions canadiennes avancent maintenant à peu près au même rythme dans une forêt plus dense, le Hochwald, le Tüschenwald et le Bambergerwald, le long d’une crête basse et avec des positions améliorées par les Allemands au cours des deux semaines précédentes. La 2e division est entrée directement dans le Hochwald, tandis que la 4e division visait un espace étroit dans la forêt. Deux attaques ont eu lieu, et il est apparu qu’une division blindée n’était pas capable de passer à travers ; les Allemands disposaient d’une grande variété d’armes antichars à courte portée, les chars avaient du mal à négocier la boue, et les Canadiens n’avaient pas assez d’infanterie pour dégager un chemin pour les chars. La bataille pour la brèche de Hochwald a duré du 27 février au 3 mars et les avancées ont été mesurées en centaines de mètres. Mais une pression implacable est maintenue et, lentement mais sûrement, les défenses ennemies sont repoussées. Calcar, Udem et Keppeln sont devenus des tas de décombres fumants.

Au cours de cette avancée vers le Rhin, les New Brunswick Rangers avaient été désignés pour jouer le rôle de réserve de brigade et ce n’est qu’au cours des dernières étapes de l’offensive qu’ils furent à nouveau appelés à intervenir. La 10e Brigade se battait furieusement pour la ville de Veen lorsque les mitrailleuses et les mortiers furent chargés de protéger le flanc gauche avec un rideau de feu. Pas une seule fois au cours de cette bataille de quatre jours l’ennemi n’a molesté nos troupes de cette zone, et les observateurs ont rapport a plus tard qu’une petite forêt avait réduit à un chaos de cratère à cause du martèlement constant des mortiers de 4,2″.

Finalement, pendant la nuit, l’ennemi se retira, et au milieu de la matinée du 9 mars, la 10e Brigade d’infanterie était fermement installée à Veen. Pendant deux jours et deux nuits, la 10e compagnie indépendante de mitrailleuses (The New Brunswick Rangers) avait gardé le flanc gauche avec un feu continu sur le Latzen Busch, un petit bois au nord des positions algonquines. Ils ont tiré 135 000 cartouches de Vickers, et avec 2720 obus de mortier, ils ont réduit le bois à ce que leur C.O. a décrit comme «une série de trous reliés entre eux par des morceaux de boue».

Credit : Credit: Royal New Brunswick Regiment (https://www.facebook.com/TheRNBR