April marque le début du Mois du souvenir, de la condamnation et de la prévention des génocides. Pour se souvenir, j’aimerais mettre en vedette un héros canadien qui a lui même composé avec les horreurs d’un génocide, soit le Lieutenant-général (Lgén) Roméo Dallaire.

Le Lgén Dallaire a grandi à Montréal, et il s’est enrôlé dans les Forces armées canadiennes (FAC) en 1964. Il a reçu sa commission lorsqu’il a été diplômé du Collège militaire royal de Kingston (Ontario). M. Dallaire a pris le commandement du 5e Groupe-brigade mécanisé du Canada dans les années 1990, en tant que brigadier général. En 1993, il a pris le commandement de la Mission d’observation des Nations Unies en Ouganda et au Rwanda, ainsi que de la Mission des Nations Unies pour l’assistance au Rwanda. Cette mission a reçu un faible appui des Nations Unies (ONU), dont seulement 2 600 soldats qui sont arrivés sur les 5 000 demandés à l’origine et le nombre final allait baisser encore jusqu’à 500.

Malgré qu’il ait averti le quartier général de l’ONU de l’imminence d’un génocide, Dallaire a plaidé pour des actions plus énergiques contre la violence croissante, mais on l’a ignoré. Les lignes directrices standard pour le maintien de la paix, consistant à recourir aux armes uniquement en cas de légitime défense, étaient inadéquates pour le génocide au Rwanda. Quelque 800 000 Tutsis et Hutus modérés ont été assassinés par des extrémistes hutus entre le 6 avril et le 16 juillet 1994. Grâce à des demandes persistantes et répétées du Lgén Dallaire, des troupes de l’ONU ont finalement eu l’autorisation d’empêcher des « crimes contre l’humanité », mais ce changement est arrivé trop tard pour empêcher le génocide.

Le Lgén Dallaire a souffert du trouble de stress post-traumatique (TSPT) en raison des horreurs dont il a été témoin durant sa mission au Rwanda. Il a été aux prises avec des pensées suicidaires et a fait plusieurs tentatives. Malgré ses difficultés, il a terminé sa carrière militaire et a assumé plusieurs postes, et il a écrit sur les expériences qu’l a vécues au Rwanda dans son livre primé J’ai serré la main du diable : La faillite de l’humanité au Rwanda.

Depuis son départ à la retraite, le Lgén (ret.) Dallaire consacre son temps à agir comme conseiller auprès de l’Agence canadienne de développement international (ACDI) pour des questions liées aux enfants touchés par la guerre partout dans le monde. Il a aussi servi comme Sénateur canadien, du 25 mars 2005 au 17 juin 2014. Il a donné de nombreuses conférences dans des universités canadiennes au sujet de ses difficultés liées au TSPT, et il continue d’être un exemple pour les membres des FAC actuels et à venir.

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2Lt/ Slt Raghav Sharma